Nous retrouvons nos investigateurs après leur
« voyage » dans un autre monde.
I Retour à la « normalité » ?
A peine sorti du lit, notre fringuant lieutenant remarque
qu’une silhouette espionne la maison et repart comme si de rien n’était. Notre
lieutenant va, à partir de ce moment, faire très attention et essayer de
coincer cette silhouette.
Au petit déjeuner, la Lady annonce qu’elle va faire un tour
en ville pour renouer avec la « vraie » vie mondaine. Elle semble
assez perturbée par les événements survenus dans les Contrées du Rêve et
annonce à son aimé qu’elle va chercher une preuve tangible qu’elle n’est pas en
train de perdre pied.
Elle met une tenue sobre, prend sa canne lestée et sort.
Notre bon docteur, lui, continu sa lecture « fanatique »
du Book of Eibon et commence à mal
supporter le fait de se retrouver dehors sous ce ciel immense où des choses
projettent la fin de l’humanité.
En fin de matinée, la Lady est de retour, couverte de boue
mais surtout complètement euphorique. Elle enlace tendrement notre bon docteur
devant un lieutenant amusé (mais également un peu so chocking, 1890 toujours).
Elle lui raconte sa ballade :
Un chat d’Ulthar lui avait donné rendez-vous dans le monde
de l’Eveil et elle l’a bien rencontré ce matin. Elle est couverte de boue car
elle a dégringolé dans une flaque, surprise de comprendre les miaulements
prononcés par le chat…
Après ce « périple », la Lady demande à nos amis
la suite qu’ils vont donner à leur enquête. Les discussions, les échanges de
théorie et le point sur leurs découvertes mènent droit vers la piste de
Cynthia, la cadette du Lord.
Nos investigateurs décident donc de se rendre à Aberdeen
pour obtenir des informations près de Cynthia et, surtout, de confondre celle
qui, pour eux, à orchestrer le décès de son père en lui envoyant une araignée
monstrueuse.
II En route pour Aberdeen
Pour se rendre à Aberdeen, il y a quand même un trajet en
train avec 5 étapes, une traversée en bateau avant d’arriver effectivement à
Aberdeen. Cela donne presque une semaine de trajet aller. Rien de bien ennuyeux
en soi si nos amis n’avaient pas une vie privée à préserver…
C’est ici que rentre
en ligne de compte les intrigues liées au BG de mes PJ pour essayer de les
rendre encore un peu plus « vivant » et pas uniquement des
investigateurs qui partent du jour au lendemain sans se poser de question.
La Lady propose d’emmener Angela (son ancienne nourrice)
chez le Lieutenant pour assurer de garder un œil sur sa compagne. Le
garde-chasse du domaine Greenwald a pour consigne d’assurer une surveillance
suivie !
Nos investigateurs vont accompagner ces dames jusqu’au
domaine et s’assurer qu’ils ne sont pas suivis.
En prenant le fiacre pour se rendre à la gare, notre
lieutenant repère à nouveau sa cible et décide de se lancer dans une filature
et une interpellation brutale.
La silhouette est un homme de maison en uniforme décousu, la
peau olivâtre presque malade et surtout un sourire carnassier : chaque
dent est taillé en pointe et rougit de sang frais…
Notre lieutenant l’immobilise avec une violente clef de
bras. Au comble de la douleur, enfin normalement, le sectataire se disloque le
bras en cherchant à mordre le lieutenant, de lui griffer les yeux. L’épaule
craque dans un bruit humide de cartilage rompu. Sous la surprise de constater
que son adversaire est un animal fou à lié, le lieutenant relâche son emprise
et le forcené détale vers la gare. Il cherche à se jeter sous le train !
Notre lieutenant l’en empêche et appelle à son aide les forces de l’ordre qui
viennent à maitriser ce fou.
Sur lui, les bobby trouvent une sarbacane, des dards faits
avec des dents humaines, un couteau en os et une pierre creuse (le lieutenant
reconnait un fossile et comprends à quoi ils ont échappé pendant leur sommeil).
Bien entendu aucun papier d’identité…
Nos investigateurs arrivent à attraper leur premier train et
partent pour Aberdeen.
Ellipse sur les 7
jours de trajets (sauf description de leur fatigue en arrivant of course)
III Aberdeen et son île : un climat « vivifiant » !
Arrivé en ville, nos amis commencent par le pub pour avoir
des renseignements sur Cynthia (arrêt
classique surtout quand on a un peu zappé de faire son investigateur avant ^^).
Les villageois semblent avoir une dent contre elle :
elle s’est installée avec sa mission des veuves de guerre mais n’a employé
personne des environs. En creusant un peu, le vrai problème c’est surtout sa
domesticité constitué d’étrangers peu bavard …
La conversation enchaîne sur une série de récits pour
nigauds : la bête du large, les falaises des suicidés, les noyés retrouvés
au milieu des champs… etc
Nos amis décident donc de prendre une chambre d’hôtel et de
se lancer demain dans davantage d’investigation.
Le lendemain matin nos amis décident de fouiner près du port
et de chercher des infos sur un lieu secret, un ancien lieu de culte… Ils
apprennent qu’une île est interdite par respect des druides qui sont morts
massacrés par les romains. Il ne faut pas s’y rendre.
Bon, là je n’ai pas
étais très original : un bon appât des familles, qui manque pas de
croquant sans avoir l’air trop big.
La location d’un bateau plus tard, nos amis débarquent sur
la « plage » de cette île et dissimule leur coque de noix sous des
branchages.
Ils partent en expédition : l’île n’est pas très grande
et un ancien sentier emmène vers une clairière puis poursuit vers une faille.
Entrant dans le cercle de pierre notre bon docteur est frappé par un choc
psychique violent qui manque de le tuer : il s’effondre au milieu du
cercle rêvant d’une entité d’outre monde attendant sa
« fille » ?
Notre lieutenant résiste à la pression psychique et sort son
ami du piège et descend vers faille. Hélas il s’effondre de fatigue. Plus tard
il est réveillé par le froid de la nuit tombante et le bruit des tambours,
discordants, et des hurlements.
Réveillant notre docteur, il aperçoit la silhouette d’une
jeune femme qui avance vers eux. Elle titube dans leur direction et, de façon
presque comique, s’écrase contre un arbre avant de reprendre sa marche.
Pourquoi presque comique ? Au moment où la jeune femme s’est pris l’arbre,
le lieutenant aperçoit son « visage » : le haut de son crâne est
ouvert, les yeux morts, elle a été dévoré vivante et n’est plus qu’une coquille
sans cervelle…
Notre lieutenant et notre médecin décident de retourner à la
clairière et essayer d’empêcher ce qui est en train d’y être accomplit.
Arrivant sur place, ils observent 5 fanatiques, nues, jouant
du tambour à un rythme vrillant les nerfs de nos occidentaux. Ils portent de
nombreuses scarifications et certaines semblent se mouvoir sur leur peau
malade. Au centre une jeune femme est attachée à un poteau, elle porte une robe
blanche comme celle de la victime croisée avant. Devant elle un homme nu porte
un masque d’araignée, un long couteau et une sorte de gourdin fait d’un tibia
et de dents humaines (voici le rêveur
dont ils ont tué la forme onirique de nain difforme au dernier scénario).
Pour finir le tableau, une Cynthia, au corps difforme, semble attendre les
ordres du prêtre.
Ici mes PJ m’ont
surpris : ils ont préparé un assaut coordonné (à deux c’est assez vite
fait) pour supprimer le prêtre et ses ouilles et sauver Cynthia ET la jeune
femme. J’ai caché un hoquet de
surprise et j’ai laissé les dés décidés de l’issue…
Une première balle siffle et vient frapper le prêtre en
plein cœur. Ses ouailles attrapent leurs sarbacanes et se dirigent vers le
« tireur ». Une autre balle siffle de l’autre bout de la clairière et
vient tuer un fanatique. Le duel arme à feu et un positionnement militaire
contre la folie est à sens unique et bientôt ne reste que notre lieutenant
debout, Cynthia et la jeune femme (chacune enveloppée dans un veston d’homme) et
un docteur paralysé par un dard…
IV Retour à la civilisation et explication de Cynthia
Nos amis rentrent à Aberdeen et accompagne Cynthia à sa
mission. La jeune femme, elle, est prise en charge par les autorités sanitaires
de la ville et ne retrouvera jamais la Raison et demeura en catatonie…
Depuis le décès du prêtre, Cynthia semble sortir d’une
transe : elle n’a aucun souvenir et s’exprime avec une voix de jeune
fille, de jeune adolescente même. L’aidant à marcher, le lieutenant s’aperçoit
qu’elle ne pèse rien et que toute cette graisse, difformité n’est pas
« naturelle ».
En arrivant à la mission, les investigateurs comprennent que
jamais aucune veuve n’est repartie vivante d’Aberdeen et qu’elles ont servi de
sacrifice pour la transmutation de Cynthia.
Dans la chambre de Cynthia, il découvre un lit en fer, sans
matelas, et des liens en cuirs trempés de sueur. Sur la table de nuit, des
seringues, des philtres, des peintures qui dégagent une odeur répugnante. Nos
investigateurs comprennent que Cynthia a été préparé à prendre une nouvelle
forme monstrueuse et qu’elle a été le jouet d’un culte sanglant.
Ici les investigateurs
comprennent que cette piste n’est pas en lien avec Némésis directement et,
quelque part, le décès du Lord n’est pas lié au rejeton d’Azathot mais à une
autre force. La parano devient une constante de la suite de leur
aventure : la « clôture » d’une enquête ne vient pas diminuer la
menace globale de la campagne…
Cynthia leur annonce qu’elle va quitter la civilisation un
moment, le temps de voir si son corps reprend forme plus humaine. Si nos amis
peuvent transmettre son amour à sa sœur et bien expliquer cette sordide
affaire. Sur ce point les investigateurs font le pacte de ne pas révéler l’état
de Cynthia à la Lady et de seulement présenter les manigances des fanatiques du
culte.
Après un long voyage de retour, une semaine, nos
investigateurs arrivent à Brighton où un télégramme les attend.
Nous sommes le 23 juin 1890 et Francis Wilson leur demande
leur aide urgente depuis le Tibet…
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